Wish est une plate-forme de commerce en ligne, fondée en 2010 et basée à San Fransisco. Dans le même style qu’Amazon, Wish s’est spécialisé dans la vente d’articles peu chers, et connait une mauvaise réputation, notamment à cause de la vente de produits supposés dangereux et contrefaits.
Étape 1 : créer la polémique
L’entreprise Wish a connu dès le milieu des années 2010 une certaine impopularité, à cause principalement de la vente d’articles contrefaits, dangereux, de mauvaise qualité ou même interdit à la vente dans certains pays. On peut notamment noter le rappel en 2019 de bagues vendues sur la plate-forme car elles contenaient du cadmium et du plomb, des éléments hautement toxiques pour l’homme et cancérigènes.
Suite à cette polémique, l’entreprise a décidé d’engager un ancien de chez Facebook pour organiser une communauté de 10000 utilisateurs de la plate-forme pour dénoncer les mauvais vendeurs en échange de produits gratuits.
Étape 2 : faire enquêter la DGCCRF
Depuis l’année dernière (le 30 novembre 2020), la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) a constaté des pratiques commerciales trompeuses, comme des fausses promotions, des contrefaçons ou de la publicité mensongère.
La DGCCRF a donc enquêté sur les produits proposés par Wish, et plus précisément sur 140 produits. L’enquête révèlera alors que « 90% des appareils électriques analysés étaient considérés comme dangereux ». C’est aussi le cas pour 62% des bijoux fantaisies et 45% des jouets. (source : Le Monde).
Étape 3 : demander le déréférencement de la plate-forme sur les moteurs de recherches
Suite à cette enquête, la DGCCRF a demandé la désindexation de Wish sur les moteurs de recherches comme Google, Bing ou Apple. Le site n’apparait plus dans les résultats de recherches, sauf quand on recherche spécifiquement Wish.
Pour le moment, le site est encore trouvable et consultable en France. Cela a été confirmé par le gouvernement, qui préfère adopter une riposte graduée pour le moment. Par ailleurs, ces derniers jours, la plate-forme Wish a disparu des boutiques d’applications pour iOS et Android.
De plus, le site est sous le coup d’une plainte déposée par l’État français pour « pratiques commerciales trompeuses » et risque une amende allant jusqu’à 10% de son chiffre d’affaires annuel.